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«Les drones font paniquer les animaux»

Grâce aux drones, il est désormais possible de faire de belles images, photos ou vidéos. Mais les amoureux de technologie et d'iconographie ne font pas que des heureux. Les défenseurs de la nature craignent pour la faune. «Quand les appareils arrivent, les animaux paniquent et prennent la fuite», déplore la section suisse orientale du WWF dans un communiqué.

«Il est vrai que dans la région de l'Alpstein (ndlr: à la frontière entre les cantons de Saint-Gall et d'Appenzell Rhodes-Extérieures, près du Säntis), le nombre de vols a fortement augmenté ces derniers temps», confirme Ueli Nef, du service de la chasse appenzellois, à «20 Minuten». Selon lui, il n'est pas étonnant que les animaux prennent peur. Les drones produisent en effet un bruit d'environ 70 décibels, proche du rugissement d'une tondeuse à gazon.

Ueli Nef précise qu'ils sont particulièrement problématiques pour les chamois. «Un de leurs principaux prédateurs est l'aigle. Ils confondent donc les drones avec un rapace. Par ailleurs, ces bêtes sont censées être protégées contre toute interférence humaine en dehors des périodes de chasse. «Si elles sont fortement perturbées en hiver, leur survie est menacée», conclut le spécialiste.

«On crée des problèmes»

«Quand je vois des animaux, je m'éloigne. Il faut être respectueux avec la nature», rétorque Benjamin Sauer, propriétaire de drone. Ce trentenaire originaire de Stuttgart (All) reconnaît néanmoins voler très souvent à l'Alpstein. Car en Suisse, les lois sont nettement moins strictes que chez nos voisins.

La Fédération suisse des drones civils précise pour sa part que, sur l'Alpstein, de nombreuses zones sont déjà interdites de vol. «On crée des problèmes là où il n'y en a pas», s'émeut son président, Ueli Sager. Selon lui, la région est confrontée à des soucis plus importants, comme les parapentes. «Le WWF devrait s'occuper de cela et ne pas essayer de nous enlever le peu de liberté que nous avons encore.

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