Comment l’armée française se prépare à contrer une attaque lancée par un drone
La lutte anti-drones s’organise. Des systèmes de brouillage des engins et de repérage des pilotes sont mis au point. L’armée de l’air française dresse des aigles à la capture en plein vol

Il va devenir de plus en plus risqué de faire voler un drone au-dessus d’un site sensible. Deux ans après une longue série mystérieuse de survols de centrales nucléaires françaises, la lutte anti-drones s’organise. On sait maintenant détecter un appareil de jour comme de nuit, le neutraliser et même repérer l’endroit où se trouvent les télépilotes. À l’initiative du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), des démonstrateurs ont été développés par trois consortiums qui regroupent des industriels, des laboratoires publics et privés et des opérateurs (1). On y trouve, entre autres, Thales, la SNCF, l’Institut de criminologie de Paris ou la gendarmerie.Les premières démonstrations publiques ont eu lieu la semaine dernière sur l’aéroport de Villacoublay, mais ces nouveaux systèmes ont déjà été déployés à titre expérimental pour assurer la protection des stades lors de l’Euro 2016 de football. Coïncidence ? La veille, l’armée de l’air avait annoncé avoir fait l’acquisition d’aigles capables d’intercepter des drones dans des zones sensibles. « Il n’y a pas plus de raisons de redouter une attaque avec un drone piégé…