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Reportage : l'avenir du drone passe par les champs de blé

Technologie : Quand certains s'entêtent à vendre des bracelets connectés à Las Vegas au nom de la French Tech, d'autres innovent les pieds dans la boue, avec une technologie unique et qui parions-le, va vraiment conquérir le monde. Reportage chez Airinov, le fleuron national du drone agricole.

"Vous n’êtes pas à Las Vegas ? au CES ?" Alors que la crème de la French Tech s'exporte au soleil de la cité du péché, Airinov, la startup spécialiste mondiale de la télédétection par drone nous reçoit chez Nord Express, la pépinière parisienne située à quelques encablures de la porte de la Chapelle, par un matin glacial et brumeux. "Non, nôtre truc, ce sont plus les salons agricoles" sourit Florent Mainfroy, le co-fondateur, qui nous ouvre les portes de sa jeune société.

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Nord Express, la pépinière parisienne d'Airinov, dans le 18ème arrondissement

Pourtant, Airinov, fondé en 2010, à tous les atouts de la startup innovante : une technologie unique au monde, une levée de fond réalisée avec Parrot début 2014 (1,6 million d'euros), 25 employés, et un objectif de chiffre d'affaires 2014 de 1 million d'euros. Sans compter 3000 utilisateurs. Un record pour un marché de niche, puisqu'Airinov courtise les agriculteurs qui cherchent à optimiser l'utilisation d'engrais sur les parcelles de blé et de colza. Comment ? En télé-détectant avec un drone les plants de culture qui ont besoin d'intrant.

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"Avoir un oeil déporté"

"La règlementation européenne se durcit sur leur utilisation" explique Florent Mainfroy. "donc avoir un œil déporté et un outil de diagnostic permet de préciser la délimitation des zones de traitement différenciées. Et donc de coller aux besoins de la plante".

"Nous sommes les seuls au monde à fournir un capteur et un modèle de traitement" dit avec fierté Florent Mainfroy. "On diagnostique et on chiffre le besoin". Rien qu'en décembre dernier, les drones de la société ont survolé pas moins de 20 000 hectares de colza.

Un capteur à 11000 euros, coeur de métier d'Airinov. Un correcteur de signal à gauche qui mesure la réflectance solaire du moment, et quatre caméras à droite qui captent le proche infrarouge, l'infrarouge, le vert et le rouge

Avec les quatre caméras de son capteur pesant 150 grammes, embarqué sur le drone, la société récupère des données géolocalisée, et les transmet sur les serveurs de la société par 3G ou 4G en temps réel pour analyse. L'outil de traitement d'image maison (réalisé en collaboration avec l'Inra) mesure le taux de chlorophylle et la surface du feuillage, et un rapport quantitatif est publié, et envoyé au client par mail le soir même.

L'agriculteur peut ainsi distinguer les pans de parcelle à traiter, au lieu de répandre de l'engrais indistinctement sur l'ensemble de celle-ci.

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